Un article intéressant a été publié sur le décrochage marqué de la productivité en France. En 2023, la productivité en France (mesurée par le PIB par heure travaillée) a connu une baisse de 7% par rapport aux trajectoires de 2019. En comparaison, la productivité est bien repartie à la hausse aux États-Unis, au Canada et ailleurs en Europe, après la crise COVID.
Plusieurs raisons sont évoquées pour expliquer cette situation. Le modèle français, décrit de manière positive dans l’article, privilégie l’accès à l’emploi d’une plus grande partie de la population plutôt que la productivité. De plus, le traitement de la crise COVID par la France (« quoi qu’il en coûte » plutôt que « on vire tout le monde ») a fait que la productivité n’est pas repartie fortement après la crise.
Du côté des entreprises, on note une pénurie de main-d’œuvre dans l’industrie. Les entreprises préfèrent garder des salariés moins chargés plutôt que de devoir embaucher plus tard car recruter est compliqué. Dans les services, un recrutement massif post-COVID a eu lieu car les entreprises étaient très optimistes sur la reprise, mais les résultats ont été moins glorieux que prévu.
L’apprentissage, qui s’est beaucoup développé depuis 2018 (900K apprentis, 3 fois plus qu’avant le COVID), a également un impact. Un apprenti compte pour 1 salarié mais travaille à temps partiel et avec une productivité moindre.
Enfin, le désengagement des salariés est également mentionné : salariés fatigués, salariés fatalistes qui se désengagent, vieillissement des salariés.
Pour plus d’informations, je vous invite à consulter l’article complet sur le site du Monde (lien ci-dessous).
