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28 mars

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Cultivez votre créativité pour prospérer en milieu hostile

La clé vers le succès d'une entreprise moderne

Ces trois dernières années, en me plongeant dans le tourbillon du design au sein des grandes entreprises, j’ai pu saisir de manière concrète les défis auxquels nos clients sont confrontés. Chacun jongle avec des problèmes de plus en plus complexes et doit affronter une concurrence qui ne cesse de s’intensifier. Pour se hisser au sommet et défendre leur position, les organisations sont donc constamment à la recherche de concepts saugrenus novateurs qui leur permettront de se démarquer dans leur domaine. 

Dans ce joyeux cirque, la créativité – ce pouvoir d’imaginer quelque chose de nouveau, de trouver des solutions originales à des problèmes donnés – est devenue une condition sine qua none du succès d’une entreprise et de sa survie sur le marché. Mais, pour prétendre à devancer sa concurrence, l’entreprise d’aujourd’hui ne doit pas simplement plancher sur le développement de nouveaux produits ou de services. Pour se différencier de manière pérenne et efficace, une organisation doit faire transparaitre son inventivité à travers toutes les facettes de son activité et assurer un renouvellement régulier de chacun de ses processus : du recrutement aux stratégies de communication en passant par la transmission de son expertise. 

 

La créativité, c’est un peu comme une potion magique concoctée avec espièglerie par un sorcier fantasque. Par essence, elle requiert d’apporter quelque chose de neuf, d’inattendu. Et c’est là que réside sa force : Il est difficile de reproduire cette aptitude avec une machine, généralement programmée pour suivre des algorithmes précis. La créativité se nourrit de la pensée humaine, de ses incertitudes et de ses singularités, c’est ce qui lui confère son caractère précieux et convoitable. Néanmoins, si certains assurent que la créativité ne concerne qu’une heureuse partie de la population, je suis convaincue qu’elle n’est pas une faculté rare et qu’il existe de multiples moyens de la stimuler efficacement, seul(e) ou en équipe, quelles que soient les difficultés rencontrées.

Si vous vous retrouviez sur une île déserte, que feriez-vous pour assurer votre survie ?

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De la maîtrise du feu à l’invention du smartphone en passant par celle de la roue et de l’écriture, les innovations ont rythmé l’histoire de l’humanité, lui permettant de danser au rythme de sa propre évolution. C’est une manière de s’adapter à une nature parfois hostile. L’être humain n’a effectivement jamais cessé d’innover pour lutter contre les attaques ennemies, se nourrir et améliorer son quotidien. Il est d’ailleurs aisément compréhensible que l’Homme se mette à créer, en particulier quand le besoin se fait ressentir : un milieu parfaitement paisible et propice à l’existence humaine n’aurait nécessité aucune amélioration de notre part. La créativité a souvent été une question de survie. 

 

Un exemple saisissant de l’importance de la créativité dans des circonstances extrêmes est magnifiquement illustré dans le film « Seul au monde ». En regardant Tom Hanks, en mode MacGyver, jongler avec des cocotiers pour survivre sur son île déserte, j’ai réalisé à quel point l’innovation est vitale, particulièrement dans les conditions les plus hostiles. Son parcours, entre coups de génie et gags, reflète notre propre cheminement créatif en entreprise. 

 

De façon plus tangible, la récente crise sanitaire a agi comme un véritable catalyseur d’innovation, forçant les entreprises à revoir leurs pratiques et à concevoir de nouvelles solutions pour répondre aux défis urgents. Cette période a mis en évidence l’importance de repenser nos méthodes de réflexion et de conception pour faire face à des situations de crise. 

 

Cette période chaotique a été le berceau de nombreux ratés certes, mais aussi d’importantes innovations et de changements qui ont permis de combattre l’isolement causé par les restrictions gouvernementales. Au-delà des nouvelles inventions, nous avons assisté à une accélération des processus de réflexion et de conception, impérative pour répondre à l’urgence de la situation. Ainsi, l’Homme serait plus créatif et réactif lorsqu’il est confronté à des problèmes pressants.  

« Parce que la forme est contraignante, l’idée jaillit plus intense » disait Baudelaire. 

Vous l’aurez compris, les contraintes sont comme des éclairs dans la nuit pour l’essor de la créativité. Il est primordial de commencer par les définir clairement en se posant les bonnes questions.  

 

Chez Suricats, tout commence en effet par la bonne définition du problème. Il serait vraiment imprudent de se lancer dans la conception d’une solution sans savoir exactement ce que nous cherchons à résoudre, vous risquez de perdre votre temps, votre énergie et votre argent. La première étape du processus créatif consiste donc à identifier précisément les éléments qui rendent votre terrain hostile. C’est-à-dire, ce qui est « défavorable » ou qui montre une « attitude d’opposition » à votre activité. Les pressions repérées et rigoureusement cernées serviront de bases solides pour mener une réflexion créative pertinente. 

 

Les nouveaux enjeux économiques, sociaux et environnementaux auxquels sont confrontées les entreprises d’aujourd’hui devraient alors constituer un terreau, constellé d’hostilité, propice à l’essor de leur ingéniosité. Toutefois, il semblerait que la multiplicité et la complexité de ces enjeux aient en fin de compte un effet paralysant sur le potentiel créatif de certaines entités. Effectivement, lorsque l’enjeu est gros, le risque l’est aussi. C’est intimidant. Pour y faire face, nous devons nous rappeler qu’une première étape essentielle consiste à se poser les bonnes questions. Revenez sur votre île déserte… Dans un premier temps qu’allez-vous faire ? Construire une embarcation et partir à corps perdu dans la mer à la recherche d’une terre habitée ou d’un marin ? 

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Dans « Seul au monde », Tom Hanks choisit cette échappatoire assez rapidement : après s’être échoué sur son île, il rafistole son canot de sauvetage en un tour de main et se jette à l’eau, sans rien emporter avec lui. Dans ces conditions, il ne lui faudra que quelques minutes pour se rendre compte de son erreur. À l’approche de la barrière de corail, la puissance des vagues ne fait qu’une bouchée de l’homme et de son esquif qui ne tardera pas à reprendre la direction de la plage, son bateau crevé à la main. Ce n’est qu’après s’être remis de cette mauvaise expérience que le personnage de Chuck Noland commencera à ouvrir les colis échoués et collecter quelques matériaux pour mettre en place ce qui sera nécessaire à sa survie et préparer son sauvetage. Dans un premier temps, il a besoin de se nourrir, de boire et de s’abriter. Avec du tissu et des bouts de bois, il confectionne une nasse. Grâce aux lames des patins à glace qu’il a dénichés, il transforme un bout de bois flottant en un pique de pêche optimal. 

Et vous, de quoi avez-vous besoin ? Qu’avez-vous à votre disposition ? 

Dans le monde de l’entreprise, nous devrions commencer de la même manière : en identifiant les conditions et les contraintes avec lesquelles il va falloir composer.  

Évidemment, l’exercice est un peu plus pimenté lorsque nos vies ne sont pas suspendues à un fil. Dans l’ambiance feutrée d’un bureau ou chez soi, avec une machine à café et des petits biscuits à quelques pas, ce n’est plus aussi facile d’identifier promptement ce qui nuit à la bonne évolution d’une entreprise… Commencez donc par ratisser large avant d’affiner vos questionnements selon les enjeux abordés. Prenez quelques minutes pour lister les problèmes auxquels vous estimez être confronté. Puis, pour chaque point évoqué, demandez-vous pourquoi chacun de ces problèmes représente des conditions défavorables à la réalisation de vos activités. Répétez l’opération au moins cinq fois : c’est l’astuce des 5 « pourquoi », elle permet d’identifier les fondements d’une problématique. 

Par exemple, si vous pensez que le télétravail est un obstacle au bon développement de votre entreprise, demandez-vous pourquoi est-ce un obstacle ? Parce que les interactions entre les salariés sont limitées ? Mais pourquoi ces interactions sont-elles importantes ? Pour favoriser la confrontation d’idées et rafraîchir les esprits ? Ah oui ? Oui ! Le fait de confronter les idées permet d’en faire émerger de nouvelles et de pousser les réflexions plus loin. Pourquoi ? Pour élargir le cadre d’étude et appréhender différents aspects auxquels on n’aurait pas forcément pensé seul(e). Pourquoi ? Pour consolider nos concepts et délivrer des projets optimaux enrichis par les points de vue et expertises variées de nos collaborateurs. Alors, ce dont vous avez besoin c’est de favoriser les interactions entre vos collaborateurs pour confronter leurs points de vue et enrichir leurs travaux respectifs. Vous me suivez ?  

Maintenant que vous avez une idée plus précise de votre objectif, il faut enquêter de manière plus approfondie sur les éléments évoqués : qui sont ces collaborateurs ? Combien sont-ils ? Quels sont leurs rôles ? Sur quels types de travaux œuvrent-ils ? 

« Pour comprendre quelque chose de fond en comble, il faut s’y investir passionnément, le mâcher et le remâcher, et non pas l’avaler d’un coup. La plupart des gens n’en prennent pas le temps. » Steve Jobs 

Une fois vos contraintes identifiées et votre terrain de jeu cartographié, vous pouvez commencer à imaginer des solutions. Oubliez la conformité, elle est trop ennuyeuse pour être innovante. Plongez plutôt dans l’océan tumultueux de l’imagination, là où les idées les plus folles voguent librement comme des pirates en quête de trésors cachés… C’est en laissant libre cours à vos idées, même les plus audacieuses, que vous découvrirez des solutions véritablement novatrices. Au départ, l’important c’est surtout la quantité d’hypothèses qui est générée, la qualité viendra plus tard. Les associations d’idées, mêmes insensées, peuvent mener à des réflexions plus rationnelles et percutantes. Je vous encourage donc à ne pas vous restreindre dès le départ, mais à explorer toutes les possibilités qui s’offrent à vous, sans craindre l’échec. 

Afin de mener à bien votre processus, vous allez devoir vous accompagner des bons outils pour guider votre imagination et aller au-delà de vos réflexions habituelles en vous imposant de nouvelles contraintes. Il existe une infinité d’outils ce type et vous devez sans cesse vous tenir informé des nouveautés proposées. Vous pourriez même aller jusqu’à la création de vos propres accessoires pour stimuler la créativité de vos équipes. Réinventez continuellement vos méthodes de travail et adaptez-les aux besoins de vos différents projets. C’est en bousculant vos habitudes que vous stimulerez votre créativité. Sortez de votre zone de confort afin de faire jaillir votre esprit de survie.  

Pour accompagner cette phase de créativité, Suricats a développé ses propres jeux tels que le Suridipiti qui facilite la génération d’idées, le Shifter qui permet de les challenger, et le User Jumanji qui invite à imaginer une expérience de bout en bout. Utilisés avec nos clients, ces jeux visent à mettre l’accent sur l’expérience des utilisateurs. Ils permettent aux entreprises de maximiser leur potentiel créatif et de relever avec succès les défis auxquels elles sont confrontées. Cependant, bien que les outils de stimulation créative soient précieux dans cette démarche, ils ne sont pas toujours suffisants. Il devient évident qu’un groupe hybride, multidisciplinaire, caractérisé par des contrastes et des différences, est nécessaire pour encourager une diversité d’idées. 

Durant ce processus de création, il sera alors important d’inclure toutes les parties prenantes du projet afin de faire émerger les aspirations et contraintes de chacun. L’objectif est également de cheminer vers une solution parfaitement adaptée aux besoins de vos utilisateurs, dont la conception concordera avec les capacités de vos équipes. Cette approche, qui s’est largement développée ces dernières années, est dite « Human-centered ».  

Néanmoins, alors que les préoccupations environnementales deviennent de plus en plus urgentes, il est impératif d’élargir cette approche pour inclure également les problématiques environnementales. C’est pourquoi, chez Suricats, nous adoptons désormais une approche « Human and Nature centered ». Cette approche holistique reconnaît que les actions humaines ont un impact direct sur la nature et vice versa. En tant qu’entreprise à mission, nous sommes effectivement fermement engagés à intégrer des pratiques durables et respectueuses de l’environnement dans toutes nos activités.  

Après avoir généré un large éventail d’idées au cours de la phase de divergence, il est essentiel de passer à la phase de convergence. C’est à ce stade que l’on se concentre sur la sélection des idées les plus prometteuses et leur transformation en concepts concrets. La convergence implique un processus rigoureux de tri et d’évaluation des idées en fonction de critères prédéfinis tels que la faisabilité, la pertinence par rapport aux objectifs du projet, l’impact potentiel et la capacité à résoudre les problèmes identifiés. Cette étape nécessite souvent un effort collaboratif de la part de l’équipe, où chaque membre apporte son expertise et ses perspectives pour évaluer et hiérarchiser les idées. En fin de compte, la phase de convergence vise à identifier les solutions les plus viables et les plus efficaces qui seront ensuite développées et mises en œuvre dans la réalisation du projet.  

Enfin, les phases de prototypage et de test constituent les dernières étapes d’un processus créatif pertinent. Leurs objectifs : concevoir une représentation rapide de votre concept afin d’en concrétiser les premiers détails fonctionnels et expérimenter vos premières hypothèses auprès de vos utilisateurs finaux. Si vous y réfléchissez, chaque innovation pertinente est le résultat de nombreux essais ratés qui ont été l’occasion de perfectionner les fonctionnements imaginés jusqu’à trouver la parfaite combinaison entre capacité technique et besoins utilisateurs. 

« La probabilité de réussir la mise sur orbite d’une fusée est d’une chance sur un million. Dépêchons-nous de rater 999.999 lancements ! » Jaques Rouxel 

Le maquettage, c’est un peu comme faire de l’art avec des objets du quotidien. Pas besoin de dépenser des sommes folles, juste d’un peu d’imagination débridée ! Son but est simplement d’aider vos utilisateurs à se projeter dans un nouveau service ou produit. Votre rôle sera ensuite de recueillir les premières impressions de vos cibles pour optimiser votre projet. Là encore, ne vous limitez pas et permettez à votre esprit de diverger. Gardez en tête que tous les moyens sont bons pour représenter et tester rapidement vos idées. Pour exemple, le premier concept de souris d’ordinateur a été maquetté avec une boite de beurre et une bille de déodorant. Cette maquette frugale contient pourtant bien tous les éléments nécessaires pour permettre au testeur d’imaginer le concept final. L’objectif du prototypage est bien de tester rapidement un concept et d’identifier ses lacunes le plus tôt possible pour les traiter avant sa mise en production. 

C’est effectivement en ratant que l’on apprend le mieux. L’expérience de Chuck Noland illustre ce parcours créatif :  après avoir passé plusieurs années, isolé, à essayer de rejoindre la civilisation, il parvient finalement à construire un radeau solide, passer la barrière de corail et naviguer jusqu’à être secouru. 

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En somme, réjouissez-vous des contraintes qui vous sont imposées et profitez-en pour faire ce que l’Homme fait de mieux :  innover pour s’adapter. 

Par le biais des échecs et des réussites, nous enrichissons notre compréhension des obstacles et des solutions, ce qui nous permet de progresser vers l’innovation et le progrès. Dans un contexte hostile, la créativité, représente bien plus qu’une simple nécessité ; elle offre une opportunité de dévoiler notre potentiel et de surmonter les obstacles pour façonner un avenir meilleur, tant pour nos entreprises que pour le monde qui nous entoure. 

Mais comment demeurer dans la course effrénée de l’innovation ? En cultivant notre folie créative, en bravant les conventions et en s’aventurant dans les territoires inexplorés de l’imagination. Cela signifie parfois défier le statu quo, adopter des outils uniques et audacieux pour chaque défi qui se dresse devant nous. Soyez prêts à secouer les fondations de la normalité et à embrasser l’incertitude avec audace ! 

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