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MBA Suricats : « Biomimétisme, biotechnologies et biodesign »

Compte-rendu des interventions de Marie-Sarah Adenis, Thierry Bardini et Delfina Fantini van Ditmar

Alors qu’il est enfermé dans le labyrinthe où l’avait enfermé Minos, Dédale construisit des ailes semblables à celles des oiseaux pour son fils Icare. Ce dernier, en battant des ailes, réussit à fuir le labyrinthe mais monta si haut dans le ciel que la chaleur du soleil fit fondre la cire qui retenait ses ailes …

La comparaison entre le mythe et la réalité ne s’arrête certainement pas là : Dédale s’est en effet inspiré des oiseaux pour créer un dispositif permettant de voler et les inventeurs de l’histoire de l’aviation ont suivi la même voie. Ils ont étudié les oiseaux pour réaliser des ailes battantes puis des ailes permettant de planer, des nez qui fendent l’air … L’armée de l’air est même allée jusqu’a reproduire les formations en forme de V lors de vols collectifs.

C’est ce que l’on appelle le « Bio-mimétisme » : utiliser la nature comme source d’inspiration et de connaissance.

Le 29 Novembre 2019 nous avions invité dans nos locaux trois chercheurs qui se positionnent de manière singulière dans le domaine des bio-technologies. Pendant deux heures nous nous sommes plongés dans l’écoute attentive de Thierry Bardini, Marie-sarah Adenis et Delfina Fantini van Ditmar, qui nous ont présenté la façon dont, aujourd’hui, la nature est intégrée dans le développement de technologies et comment elle impacte notre société industrielle.

Marie-Sarah Adenis, Thierry Bardini & Delfina Fantini van Ditmar
Marie-Sarah Adenis, Thierry Bardini & Delfina Fantini van Ditmar

Professeur au département « Communication » de l’université de Montréal, Thierry Bardini est arrivé à la sociologie après un passage par l’agronomie. Ses études se concentrent sur l’histoire et la sociologie des sciences et technologies. De l’informatique personnelle à la biologie moléculaire en passant par la cyberculture contemporaine, Thierry décrit l’évolution de la cybernétique à travers les domaines scientifiques très différents qui jalonnent celle-ci.

Pour ce MBA, Thierry nous a esquissé une histoire des technologies dans leur rapport à la nature. Bricolages biologiques bien plus que bio-mimétisme étaient à l’honneur dans sa passionnante introduction, aussi bien dans les pratiques artistiques que dans le Do It Yourself ou dans le design. L’intégration des processus naturels dans ceux du design ont permis de changer les règles dans certaines industries.

Dans le domaine du textile, les procédés naturels apparaissent comme une solution innovante aux problèmes posés dans l’anthropocène. Les encres industrielles utilisées sur les t-shirts, rideaux et autres pantalons sont en effet très polluantes. Marie-Sarah Adenis, designer spécialisée dans la biologie, à créé l’entreprise PILI pour trouver des réponses aux problèmes posés par les teintures textiles.

Depuis quelques années elle développe des encres en faisant usage de bactéries naturelles et produit ainsi des colorants renouvelables. Innovation bio-technologique pure, elle nous a alors expliqué de quelle manière elle à exploré le pouvoir des bactéries et mis en place des liens entre biotechnologies, artisanat et design en fondant l’entreprise PILI. L’histoire de cette entreprise nous a également appris beaucoup sur la façon dont on passe de la recherche expérimentale à l’entreprenariat, du becher à l’incubateur industriel. Ici, la bio-technologie pure et dure s’inscrit dans la croissance économique et permet une redéfinition durable de celle-ci.

Nos usages sont voués à évoluer avec ces techniques et au fur et à mesure que les machines se déploient dans nos vies quotidiennes, de nouvelles relations à l’environnement se déploient également. C’est ce dont nous a parlé Delfina Fantini Van Ditmar. Celle-ci est docteure en design mais témoigne d’un parcours trans-disciplinaire entre architecture, design, biologie et sociologie de la technique. Elle nous a présenté le travail élaboré au cours de sa thèse, qu’elle à intitulé « IdIot », à la fois en référence à Dostoïevski et pour aborder les technologies dans leur dimension identitaire et systémique.

Ses recherches questionnent la notion de « smartness » et la façon dont les algorithmes s’insinuent dans nos environnements quotidiens, de la maison à la ville, et même autour et dans nos corps. Ses travaux nous ont éclairé sur la façon dont l’internet des objets se déploie dans notre propre vie, dans notre façon de nous définir et de nous identifier. Les modalités relationnelles qui se développent entre un réfrigérateur intelligent et son usager sont spécifiques à la culture de ce dernier. De la même manière, nous a expliqué Delfina, les humains remodèlent leur environnement avec l’IoT (Internet of Things ou Internet des Objets) et, ainsi, remodèlent leur propre être à travers les relations nouvelles qui apparaissent entre individus et environnement.

Chez Suricats, nous nous inspirons grandement des systèmes naturels tels qu’ils existent dans notre environnement proche. La nature nous offre des modèles d’organisations intelligentes qui peuvent nous aider à transformer l’entreprise pour répondre aux problématiques socio-économiques et écologiques inhérentes à notre monde contemporain.

Lorsque nous aidons nos clients dans le redesign de leur organisation collective du travail, lorsque nous les aidons à mener leur transformation vers du « mieux travailler ensemble », nous nous inspirons aussi des modèles d’organisations systémiques telles que présentes dans la nature. #Bio-Mimétisme

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