L’intelligence artificielle ne se pilote pas à l’instinct. Chez Macif, elle se gouverne, avec éthique, méthode et lucidité.
Afin de soutenir sa transformation numérique sans sacrifier l’humain, la Macif a publié un manifeste éthique de l’IA, associé à une gouvernance structurée. Cette initiative vise à encadrer ses expérimentations algorithmiques tout en consolidant la confiance de ses sociétaires. Entre assurances et assurance, la coopérative mise sur la clarté et la responsabilité pour apprivoiser l’innovation technologique.
Dévoilé en mars 2024, ce manifeste s’articule autour de principes fondateurs, tels que la transparence des algorithmes, la non-discrimination et le maintien d’une interaction humaine dans les décisions sensibles. La gouvernance mise en place attribue à chaque acteur – data scientists, juristes, métiers – des rôles clairement définis, pour assurer la conformité, la sécurité IT et l’usage responsable de données sensibles. Ce pilotage exemplaire fait dialoguer processus et vigilance éthique, en pleine cohérence avec les valeurs mutualistes portées par le groupe. Notons que ce cadre n’est pas un verrou mais un levier : il accompagne l’expérimentation, donne du sens à l’innovation et préserve l’empowerment des collaborateurs. Ce chantier répond également aux enjeux de souveraineté technologique, en instaurant une culture d’ownership partagé.
Dans un monde où l’intelligence artificielle défie parfois la morale autant que les marchés, la Macif prône une approche lucide et balisée. Ce modèle de gouvernance pourrait inspirer d’autres acteurs des assurances, tout comme du secteur public. Car après tout, comme le suggérait Montaigne : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». Et si l’IA de demain était d’abord une affaire d’âme… et de gouvernance ?